La galerie a choisi de présenter ses tableaux flamands à l’intérieur d’une sphère céleste géante. Cette sphère copernicienne symbolise la période renaissante, la montée de l’humanisme dans une atmosphère politique conflictuelle. Ici s’ouvre un débat passionné et dangereux qui a hanté toute l’Europe3. La vision héliocentrique du cosmos alimente des controverses et déstabilise pour un temps les valeurs défendues ardemment par les Églises catholiques et réformées.
L’œuvre de Copernic est mise à l’Index pendant plus d’un siècle (1616 - 1757). En 1992, dans le cadre de la commission sur la controverse ptolémeo- copernicienne, Jean-Paul II conclut par des excuses pour le procès intenté à Galilée.
C’est dans cet univers d’affrontements violents que la peinture flamande a développé son esthétique et mis sa virtuosité au service de l’humanisme. Les tableaux, paysages et natures mortes, les livres d’anatomie, de botanique et de cartographie, témoignent de l’alliance silencieuse et indéfectible des peintres flamands avec les idées nouvelles et l’avancée de la science.